Bien qu’il soit reconnu comme médium important dans l’enseignement des langues, la didactisation de l’oral est d’autant plus complexe pour les enseignants. En effet, sa zone de reconnaissance se fait à partir de l’écrit (Dolz & Schneuwly, 2009). À l’université, une grande importance est accordée à la compréhension et production de l’oral. Cependant, en dépit de son arsenal de savoir, elle n’échappe pas aux points sus-cités, d’où l’entrée par les genres de discours. Tributaire d’une longue tradition allant de l’antiquité à la contemporanéité, il a permis d’opérer des déplacements importants : mise en perspective de l’horizon d’attente, considération du texte comme unité de communication, insistance sur les séquences compositionnelles du texte, etc. Ces déplacements ont eu des incidences didactiques importantes. Comme outil de communication, l’énoncé/texte est facilement transposable en outil d’apprentissage faisant saillir pour les apprenants la forme, le contenu et l’horizon d’attente, une séquentialisation didactique des contenus plus organisée ainsi qu’une mise en relation efficiente avec les pratiques sociales de référence. Notre terrain d’investigation est l’université de Boumerdès. Nous procéderons tout d’abord par entretien semi-directif avec les enseignants. Ensuite, nous organiserons des séances d’observation consignées par des grilles, ce qui nous permettra enfin de formuler des recommandations.