La mise à distance massive des formations universitaire à partir de 2020 a conduit à une « ingénierie pédagogique d’urgence » (Villiot-Leclercq, 2020). Dans ce contexte, notre recherche exploratoire étudie la manière dont 19 cours de premier cycle ont été adaptés par 19 enseignant·e·s pour être dispensés à distance pendant les confinements de 2020 et 2021 dans trois universités, au Chili et en France. Des entretiens et observations des ressources mobilisées ont été menées pour caractériser les dispositifs de formation hybride déployés et analyser les représentations des enseignant·e·s et de leurs 49 étudiant·e·s, à travers une analyse thématique de leur discours. L’hybridation est envisagée ici à travers les dimensions et typologie mis en évidence par le projet européen Hy-Sup (Deschryver & Charlier, 2012). Les résultats montrent une prédominance des dispositifs centrés enseignements et des représentations très liées au format des cours magistraux, indépendamment des participant·e·s. Des différences entre disciplines ont pu être observées (un renouvellement des stratégies pour les cours les plus « pratiques », une réflexion sur l’efficacité des approches pédagogiques pour les cours avec une faible participation des étudiant·e·s).