Depuis la rentrée 2016, une initiation à la programmation informatique est inscrite dans les programmes d’école primaire. Alors qu’au cycle 4, la programmation est un thème d’étude à part entière, au primaire algorithmique et programmation sont inscrits dans le champ des mathématiques ou des sciences et technologie, au travers d’activités de codage, de repérage et déplacements dans l’espace. Plusieurs recherches ont montré combien des objets d’enseignement déclarés à l’interface de deux disciplines sont difficiles à transférer dans leur double référence. Briant (2013) et Couderette (2016) pointent la nécessité d’un équipement praxéologique de la profession comprenant des savoirs savants et des savoirs pour enseigner. Dans cette communication, nous souhaitons présenter les premiers résultats d’une recherche collaborative en cours (Desgagné et Bednarz, 2005) engageant plusieurs professeures d’école et deux chercheurs. Nous montrerons d’une part la co-construction d’un appareillage praxéologique, d’autre part le devenir des contenus d’enseignement co-construits par le collectif. Pour ce faire, des cadres théoriques propres à la construction des matériaux didactiques ainsi qu’à l’analyse des pratiques enseignantes seront convoqués : théorie anthropologique du didactique (Chevallard, 1999), théorie des situations didactiques (Brousseau, 1998), ainsi que l’action didactique conjointe (Sensevy et al., 2007).