La crise sanitaire a permis de sortir d’une routine parfois installée dans certains dispositifs pédagogiques. Cela a conduit à repenser pour l’enseignant, sa façon d’enseigner, de faire apprendre, et pour l’étudiant, sa façon d’apprendre. Via des approches pédagogiques en vogue (hybridation, comodal…), l’enseignant bouscule la notion d’espace chez l’étudiant. Les espaces d’enseignement/d’apprentissage peuvent être de types formel ou informel. Un espace est dit formel lorsqu’une une intention pédagogique est explicitement spécifiée. À l’inverse, un espace informel est non structuré à des fins d’intention d’apprentissage. En bouleversant ses pratiques pédagogiques, l’enseignant modifie ses besoins en termes de matériel et d’outils numériques, ce qui conduit l’institution à repenser son espace formel. À une époque où bien des cours se suivent à distance, qu’en est-il de l’espace informel dans lequel l’étudiant doit travailler ? À quoi sert l’innovation pédagogique si l’apprenant n’a pas les moyens, en termes d’espace, d’en retirer des bénéfices pour appréhender les contenus ? Construite au départ d'une analyse fine des besoins de l'institution via des entretiens semi-directifs (doyens, coordinateurs pédagogiques, enseignants, étudiants) à deux périodes différentes, cette communication portera sur un projet numérique développé par notre institution et qui a modifié notre vision sur l’innovation pédagogique.