Les salles de classe n’ont pas beaucoup changé depuis quelques décennies (Vallée, 2019). Des universités québécoises s’engagent à les renouveler progressivement, non sans impact. On y retrouve désormais des classes d’apprentissage actif invitant à renouveler les pratiques (Chen et al., 2016) afin que leur conception reflète l’activité (Mulcahy et al., 2015). Ces classes, soutenant mal l’enseignement traditionnel magistrocentré (Lasry et al, 2014), impliquent de s’intéresser à la préparation des ressources enseignantes, aux pédagogies choisies et aux technologies sollicitées (Morrone et al., 2014; Pointon et Kershner, 2000 ; Slotta, 2010). Afin de soutenir l’adaptation technologique et pédagogique des pratiques enseignantes associées à une classe renouvelée, une communauté de pratique a été mise sur pied : la CoP-CAA. Elle repose sur les bases d’une communauté de pratique (Wenger, 2005) et s’intéresse à la classe d’apprentissage actif (CAA), soit un environnement où on retrouve des tables pour le travail d’équipe, des surfaces de travail au mur et des technologies à la disposition des étudiant.e.s universitaires. Dans une approche autopraxéologique (St-Arnaud, 2003), le cheminement de trois utilisatrices de la classe sera présenté permettant un regard riche (Gibbs, 2020), à la fois rétrospectif et prospectif, sur leurs réussites pédagogiques, les défis pédagogiques et technologiques relevés.