Nous présenterons les résultats d’un questionnaire auprès de 1270 élèves de 13 établissements du réseau AEFE aux Etats-Unis (11) et au Canada (2). Tous sont scolarisés en français (et en anglais dans une moindre mesure), la majorité se déclare bi/plurilingue. Nous nous concentrerons ici sur ces élèves déclarés bi/plurilingues ayant suivi leur scolarité à distance pendant au moins deux semaines entre septembre et décembre 2020. Les types d’activités auxquelles ils ont participé sont assez conformes à celles vécues en présentiel. Très peu d’entre eux déclarent avoir travaillé de manière collaborative; les usages plurilingues ne semblent pas avoir été mobilisés davantage qu’en présentiel, malgré les ressources numériques à disposition. Nous aborderons l’influence de la présence ou l’absence de pratiques pédagogiques innovantes sur leurs apprentissages en français et l’évolution d’une identité bi/plurilingue déclarée. Nos premiers résultats montrent que seulement quelques pratiques innovantes existent et suggèrent que le passage à la modalité en distanciel a été une cause de stress surtout pour les élèves plus âgés : des difficultés spécifiques se sont fait jour, principalement en lien avec la compréhension des attendus scolaires. Cependant, la ritualisation des apprentissages à distance semble avoir joué un rôle facilitant pour les élèves.