Socialisation à la mort et au deuil entre 1790 et 1920

Colloque du CRIFPE
Brève communication orale
Thème(s)
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Symposium
Résumé
Les années 1790-1920 donnent lieu à une socialisation et une pédagogie de la finitude spécifique, notamment par la diffusion des manuels de savoir-vivre ou de politesse. Ces ouvrages, tels que ceux de Burani (1879) ou de Raban de Damville (1849) font figure de manuels d’éducation pour tous les aspects de la vie, de la naissance aux funérailles et jusqu’au deuil. Ils indiquent comment se conduire dedans et hors de chez soi, mais aussi quels sont les cérémonials à suivre pour chaque étape de vie. Ces écrits codifient ainsi les comportements sociaux et « les pratiques sociales légitimées par un consensus social » (Montandon, 1993, p. 133). De par leur visée normative, ils désignent ce qu’est, dans ce contexte sociohistorique, le « bon accompagnement » ou le « bon deuil ». Ces guides rencontrent un fort succès dans l’éducation auprès des jeunes filles et jeunes garçons et « le savoir-vivre devient objet d’enseignement obligatoire » (Brelot, 1997, p. 32), que ce soit dans le parcours scolaire ou au sein de la cellule familiale. Cette communication invite ainsi à questionner les formes antérieures de socialisation aux questions de la finitude, à travers une lecture socio-historique de la période 1790-1920.
Auteur.e.s
Aurélie Masciulli
HES-SO / UNIGE - Suisse

Aurélie Masciulli Jung Assistante-doctorante, HES-SO | HETSL et Université de Genève.

Séance
C-J413
Heure
2022-05-05 15 h 15
Durée
15 minutes
Salle
522a