Vers une pédagogie de la finitude à l’école ? Enjeux théoriques et pratiques

Colloque du CRIFPE
Symposium
Thème(s)
Les formations à l’enseignement (initiales et continues) et Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Résumé
Les enfants, dès leur plus jeune âge, se posent des questions existentielles et le sujet de la mort apparaît très tôt dans leurs questionnements, mais les adultes qui les encadrent se sentent souvent démunis pour leur répondre. La mort, réalité universelle et incontournable, peut donc être un objet de réflexion, d’études et d’apprentissage. Divers auteurs préconisent que cette éducation à la mort, ou cette pédagogie de la finitude, ait lieu de préférence en classe (Abras, 2008 ; Bacqué, 2015 ; Fawer Caputo, 2015 ; Jeffrey, 2000), puisque les missions de l’École consistent à instruire et à socialiser l’élève, afin de le préparer à la vie, tant professionnelle que personnelle et sociale (Lenoir & Tupin, 2012). Il s’agit donc de lui apporter non seulement des connaissances, mais également des compétences éthiques, sociales et civiques (Audigier, 2015). Faudrait-il instaurer une pédagogie de la perte - ou de la finitude - plus formalisée dans les curricula scolaires ? Et, dans ce cas, quels savoirs faudrait-il privilégier ? Quelles disciplines se prêteraient le mieux pour l’aborder et sous quelle forme ?
Organisateur.e.s
Jacques Cherblanc
Université du Québec à Chicoutimi - Canada

Jacques Cherblanc, Ph.D., Docteur en science politique et Docteur en sciences des religions, est professeur agrégé au Département des sciences humaines et sociales et directeur de l’Unité d’enseignement en études religieuses, en éthique et en philosophie de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il est directeur du Laboratoire d’expertise et de recherche en anthropologie rituelle et symbolique (LERARS) et travaille sur les enjeux éthiques de l’intégration des approches spirituelles en santé et services sociaux ainsi qu’en éducation. Il est spécialiste du programme d’Éthique et culture religieuse et du Service d’animation à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire. Il mène actuellement un important projet de recherche visant à étudier les trajectoires de deuil en temps de pandémie (COVIDEUIL) et collabore à d’autres études, notamment sur la santé mentale des étudiants universitaires ainsi sur que les approches orientées vers la mise en sens en oncopédiatrie. Il est membre du CRIFPE-UQ.

Christine Fawer Caputo
HEP - VAUD - Haute école pédagogique Vaud - Suisse

Christine Fawer Caputo est professeure associée à la Haute École Pédagogique de Lausanne, dans l’Unité d’Enseignement et de Recherches des didactiques des sciences humaines et sociales. Elle est spécialisée en didactique d’histoire et sciences des religions, en philosophie pour les enfants et dans l’accompagnement du deuil à l’école. Elle est titulaire de deux diplômes d’enseignement (primaire et secondaire), d’un Master en lettres, d’un Diplôme européen d'études cliniques sur le deuil, d'un postgrade universitaire en sciences de l’éducation et enfin d’un doctorat en sciences de l’éducation de l’Université de Genève. Sa thèse de doctorat porte sur les conceptions de rôle des professionnels de l’enseignement quand la mort entre à l’école sous toutes ses formes. Elle a publié divers articles et chapitres d’ouvrages sur la mort et le deuil en milieu scolaire et elle a co-dirigé avec Martin Julier-Costes l’ouvrage collectif « La mort à l’école : annoncer, accueillir, accompagner ».

Séance
C-J413, C-J513, C-V213, C-V313 et C-V413
Durée
405 minutes
Salle
522a

Communications