La professionnalisation en enseignement est au centre de débats depuis plusieurs décennies. Afin d’être reconnu comme une profession, l’enseignement doit remplir des conditions comme l’innovation dans le milieu pratique, l’élaboration d’une éthique professionnelle ainsi qu’une autonomie quant aux actions et aux décisions à prendre (Tardif, 2013). En réponse à ce mouvement, le rôle de l’enseignant en ÉPS s’est transformé et met de l’avant cette idée d’un « enseignant professionnel ». Plusieurs initiatives ont été mises en place comme l’allongement de la formation initiale et des stages ainsi que l’élaboration de compétences professionnelles (MEQ, 2001). Bien que respectant plusieurs de ces conditions, l’enseignement de l’ÉPS au Québec n’est toujours pas reconnu comme une profession. Plusieurs embûches se dressent à cette réalisation comme la valorisation des savoirs dits pratiques au détriment des savoirs théoriques nuisant de ce fait à l’articulation entre les universités et les écoles (Borges, Lenzen, Loizon, 2021) ainsi que la faible reconnaissance des enseignants au sein de la société. Ainsi, cette communication souhaite approfondir la situation actuelle des enseignants en ÉPS. Plus particulièrement, nous souhaitons faire un état de la situation quant à la professionnalisation des enseignants en ÉPS au Québec ainsi que les principaux enjeux y étant liés.