Au Québec, les écoles alternatives publiques pourraient être porteuses de formes de relations école-famille-communauté (ÉFC) plus proximales, comme la coopération, que ce qui est observé dans d’autres écoles (Larivée, et al., 2006). Elles sont regroupées par le Réseau des écoles publiques alternatives (RÉPAQ). De par leur structure, peut-on les considérer comme un dispositif de formation continue des enseignant.e.s? C’est notamment ce que j’ai investigué dans ma thèse de doctorat, dont l’objectif est de décrire les relations ÉFC dans le volet alternatif d’une école primaire publique. À travers des séjours ethnographiques, mon journal de recherche et des groupes de discussion, j’ai pu obtenir une vue d’ensemble, jusque dans l’organisation du RÉPAQ. Les analyses indiquent que la coopération est au cœur des pratiques des enseignant.e.s. Cela se vit notamment lors de participations à des rencontres du RÉPAQ, dont les idées sont ramenées en concertation ou en comité autant par l’enseignant.e qu’un parents, une direction, un élève. Ce mouvement peut agir comme moteur du développement professionnel des enseignant.e.s en les encourageant à remettre en question régulièrement leurs pratiques. À ce titre, nous pourrions voir l’école alternative publique québécoise comme une organisation apprenante (Feyfant, 2013). C’est ce qui sera abordé dans cette communication.