Les obstacles rencontrés par des étudiants de première génération (ÉPG) d'origine latino-américaine: un angle mort des politiques EDI dans les universités?
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Symposium
Résumé
Afin d’élargir l’accès et la réussite étudiante, les universités se préoccupent notamment des étudiantes et étudiants internationaux et ceux des groupes traditionnellement sous-représentés, ce qui se traduit par des réflexions sur l’équité, la diversité et l’inclusion. Dans certains établissements, des plans EDI se mettent en place. Or, certains étudiants et étudiantes pourraient passer sous le radar de ces politiques parce qu’ils n’appartiennent pas aux groupes identifiés parfois de manière assez restrictive (par ex. en ciblant les groupes désignés par la loi sur l’équité en emploi). Nous nous sommes intéressés aux expériences postsecondaires (cégep et université) vécues par des personnes d’origine latino-américaine fréquentant une université montréalaise et dont les parents n’ont pas fréquenté l’université. Leurs récits laissent entrevoir une forme d’invisibilité face aux difficultés rencontrées que ce soit en raison d’une maîtrise insuffisante de la langue française ou de la connaissance des attentes implicites des établissements. Cette communication mettra l’accent sur les obstacles rencontrés sous l’angle de l’approche par les capabilités (Sen, 2000, 2010). Les facteurs de conversion négatifs identifiés dans leur environnement d’étude seront analysés en les croisant avec d'autres facteurs personnels et environnementaux afin d’éclairer comment ceux-ci ont contribué à rendre leurs parcours plus difficiles.
Auteur.e.s
Université Laval - Canada
Annie Pilote est professeure titulaire en sociologie de l’éducation à l’Université Laval. Ses travaux portent sur les parcours éducatifs des étudiants et étudiantes issus de groupes sous-représentés dans l’enseignement supérieur et sur l’inclusion des connaissances, perspectives et réalités autochtones dans les programmes de formation à l’enseignement. Elle est membre du Centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail (CRIEVAT) et du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIERA).
Université Laval - Sénégal
Étudiante au doctorat en administration et politiques de l'éducation à l'Université Laval et membre du Centre de recherche et d'intervention sur l'éducation et la vie au travail.
Université Laval - Canada
Véronique Grenier est chercheuse postdoctorale au Centre de recherche et d'intervention sur l'éducation et la vie au travail (CRIEVAT) à l’Université Laval. Elle est détentrice d'une bourse postdoctorale du FRQSC. Ses travaux portent sur les dynamiques des marchés scolaires au Québec et leurs effets sur la (re)production des inégalités sociales. Sa thèse de doctorat, réalisée au Département d’administration et des fondements de l’éducation de l’Université de Montréal, porte sur les choix de l’école secondaire par des parents immigrants habitant à Montréal pour leurs enfants. Elle analyse la façon dont ces parents perçoivent le marché scolaire montréalais. Elle expose les logiques d’action, contraintes, stratégies et défis qui sont au cœur de leurs choix. Son projet postdoctoral s’attarde à mieux comprendre les effets de la différenciation des programmes (multiplication des projets pédagogiques particuliers) qui s'opère au niveau d'enseignement du secondaire au Québec sur les aspirations scolaires des élèves, notamment ceux issus d'un milieu modeste.
Sciences Po Lyon / Université Laval - France
Séance
C-V402
Heure
2022-05-06 14 h 30
Durée
30 minutes
Salle
513a