Le ministère de l’Éducation (2020) a apporté d’importants changements au Référentiel de compétences professionnelles de la profession enseignante, dont la « considération des réalités autochtones dans l’enseignement » (p. 11). Dans le contexte d’une école inclusive et pluriculturelle, il s’attend désormais que le personnel enseignant revisite son rôle et celui des familles et qu’il intègre les perspectives autochtones dans sa pratique. Or, très peu d’enseignant·e·s seraient habileté·e·s à le faire en raison d’un manque de connaissance de l’histoire et des réalités autochtones (Environics Institute, 2021), mais aussi de formation (Larochelle-Audet et al., 2013), contribuant à l’effacement des Autochtones, caractéristique du colonialisme de peuplement (Veracini, 2011; Wolfe, 2006). Cette communication suggère de faire dialoguer les résultats de deux recherches portant sur la prise en compte des réalités autochtones en contexte éducatif dans une perspective interactionniste. Les résultats d’une de ces recherches soulignent les stratégies que les enseignants d’écoles secondaires de la Nation atikamekw mettent en œuvre pour inclure les perspectives autochtones dans leur pratique, alors que ceux de l’autre décrivent comment l’effacement des Autochtones se manifeste en contexte non-autochtone. Le dialogue entre ces recherches permettra de discuter des enjeux de la mise en place d’une éducation inclusive incluant des pratiques transformatives.