Les jeunes canadiens et l’adhésion aux théories conspirationnistes
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Agir comme professionnel de l'enseignement : le travail
Symposium
Résumé
Les fausses nouvelles et les théories conspirationnistes de toutes sortes ont pris de l’ampleur depuis le début de la pandémie actuelle (Lacroix et Carignan, 2020a ; Reichstadt et Fourquet, 2020). Une étude internationale a évalué, en novembre 2020, que 23,5% des canadiens adultes adhéraient fortement ou modérément à un ou plusieurs énoncés conspirationnistes en lien avec la COVID-19 (Généreux et al., 2020). Dans le cadre d’un sondage pancanadien, distribué sur le web en juin 2021, nous avons questionné 500 jeunes de 14 à 17 ans afin d’évaluer les liens entre l’adhésion à certains énoncés conspirationnistes et divers enjeux sociaux. Les résultats démontrent que, contrairement à ce que plusieurs chercheurs ont déjà avancé, ces jeunes n’ont pas plus tendance à adhérer aux théories conspirationnistes que la population générale, ils semblent se porter mieux psychologiquement que leurs ainés et ne pas avoir tendance à approuver différents actes de violence. Bien qu’ils disent le plus souvent s’informer sur les réseaux sociaux grand public, mais également sur les réseaux sociaux alternatifs, cela ne semble pas avoir eu d’impact sur leur adhésion aux différentes énoncés conspirationnistes proposés. Des pistes d’action en lien avec l’enseignement de la pensée critique, l’éducation au numérique et aux médias ainsi qu’à la science seront discutées.
Auteur.e.s
Université de Sherbrooke - Canada
David Morin est professeur titulaire à l’École de politique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke. Ses champs d’expertise et son expérience professionnelle portent sur les questions de sécurité nationale et internationale. Il est également co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (Chaire UNESCO-PREV).
Université de Sherbrooke - Canada
Marie-Eve Carignan est professeure agrégée au Département de communication de l’Université de Sherbrooke et directrice du pôle médias de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (Chaire UNESCO-PREV). Elle détient un doctorat en communication de l’Université de Montréal ainsi qu’un doctorat en information et communication de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence et concentre principalement ses recherches sur l’analyse de contenus médiatiques, l’impact des médias en société, la désinformation, la communication de risques et de crise ainsi que les stratégies de communication.
Chaire UNESCO-PREV | Université de Sherbrooke - Canada
Marie-Laure Daxhelet est psychologue et professeure associée au département de psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Membre de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (Chaire UNESCO-PREV) depuis 2018, elle a agi à titre de co-chercheuse et coordonnatrice de projets de recherche. Elle travaille actuellement comme co-chercheuse et coordonnatrice des projets de la Chaire en lien avec la désinformation et les théories du complot.
Université de Sherbrooke - Canada
Détenteur d’une formation multidisciplinaire et d’une expérience pratique en communication et en stratégie politique, Sylvain Bédard agit comme coordonnateur de recherche à la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (Chaire UNESCO-PREV) ainsi qu’à l’Archipelago of design sur les questions de conspirationnisme, de désinformation et de résilience démocratique.
Séance
C-J412
Heure
2022-05-05 14 h 45
Durée
15 minutes
Salle
514a