Si l’on déplorait le manque de formation quant à leur utilisation (Collin et al., 2015), le passage à la e-formation en raison de la pandémie a bouleversé la donne. Ainsi, trois services de l’Université de Moncton ont développé et offert plusieurs formations technopédagogiques aux enseignant·es. Il s’agira d’analyser la progression de l’autoefficacité en e-formation d’enseignant·es engagé·es dans ces formations et de décrire comment cette progression s’est accompagnée d’une évolution de l’autoefficacité chez les étudiant·es. L’autoefficacité constitue en effet un prédicteur utile de la capacité d’exécuter une tâche en tant que reflet de la performance antérieure (Talsma et al., 2018). L’approche quantitative adoptée a permis la passation d’échelles à trois moments durant l’année 2020-2021. Les populations étudiantes et enseignantes avaient été ciblées, la formulation des items (inspirés de Michelot et al., 2021) étant adaptée à chacune de ces populations. Chez les enseignant·es, une étude préliminaire révèle une progression de l’autoefficacité entre le début et la fin de l’année, mais souvent une baisse entre les deux. Quant aux étudiant·es, une variation significative n’est observable qu’en termes d’autoefficacité dans les interactions avec l’environnement numérique d’apprentissage. Cette étude dénote une autoefficacité à la hausse chez les deux populations.