Le mouvement de professionnalisation a été une réponse politique à une crise de la qualité de l’école. La rénovation des formations à l’enseignement a constitué un levier important de ce mouvement. Depuis quelques années, une augmentation importante du nombre de départs en retraite des enseignants, contribue à un renouvellement de la profession, associé à la crainte d’une pénurie d’enseignants qualifiés. Devenue un sujet de débat public et un objet d’étude, cette possible pénurie constitue une préoccupation politique majeure avec des conséquences sur la capacité de l’école à répondre à ses missions. La gestion du risque de pénurie des enseignants peut avoir des incidences sur le mouvement de professionnalisation. Est-ce l’occasion de lui donner une nouvelle impulsion ? S’agit-il au contraire d’un nouveau frein à ce mouvement accentuant certaines de ses limites ? Favorise-t-elle l’émergence de nouvelles conceptions et pratiques en matière de professionnalisation ? Nous aborderons ces questions dans le symposium. Dans une perspective internationale nous débattrons de l’impact sur le mouvement de professionnalisation de certaines mesures ciblées visant à renforcer l’attractivité de la profession et à adapter l’offre de formation professionnalisante (formation en cours d’emploi, reconversion dans l’enseignement, formation accélérée, etc.) aux besoins de renouvellement d’une main d’œuvre qualifiée.