Au Québec comme ailleurs, des réformes transforment les parcours d’enseignement obligatoire en même temps que ceux de la formation à l’enseignement. Au-delà de l’attention portée à la formation continue des enseignants, qu’en est-il des acteurs en charge des formations à l’enseignement ? Ces formateurs, aux profils variés tant au niveau disciplinaire que des parcours d’études, issus des universités ou des CEGEP voient leur métier évoluer. Outre les curricula à se réapproprier, une place accrue est donnée aux travaux de recherche sur des thématiques en lien avec leur réalité comme l’insertion professionnelle ou l’accompagnement des stages, ainsi qu’aux partenariats interinstitutions qui obligent à développer des compétences inédites. Dans ce contexte, quels sont les leviers de développement professionnels sur lesquels ils prennent appui (Wittorski, 2007 ; Uwamaria et Mukamurera, 2005) ? En plus des programmes de formation continue, n’y a-t-il pas d’autres espaces qui offrent des opportunités de développement professionnel ? La gestion de projets entre institutions ou la participation à des recherches en sont des exemples (Biémar et al., 2018 ; Van Nieuwenhoven et al., 2015; Bednarz, 2013). Vu le profil de ces acteurs, ne sommes-nous pas face à une reconfiguration nécessaire des dispositifs de soutien au développement professionnel (Mukamurera, 2014) ?